La balnéothérapie pour traiter l’hémiplégie après un accident vasculaire cérébrale (AVC)
L'AVC: définition, symptômes et séquelles
Un accident vasculaire cérébral (AVC) apparaît lors de l’interruption de flux sanguin cérébral, soit par une obstruction artérielle, ou par rupture de vaisseaux provoquant une hémorragie cérébrale.
Dans les deux cas, une série de signes cliniques peuvent apparaître instantanément comme la perte de sensibilité, de force musculaire, des troubles du langage, confusion ou encore, l’altération de l’équilibre avec déficit visuel.
Après stabilisation de l’incident il est possible de voir apparaître nombre de séquelles qui seront en partie prise en charge lors de séances de rééducation kinésithérapeutiques. Parmi ces séquelles on note la perte qualitative (geste moins précis, manque de coordination) et quantitative du tonus musculaire, une diminution des réflexes ostéo-tendineux, un manque de coordination, d’équilibre statique et dynamique, une mobilité et une force réduite ainsi qu’une diminution de la sensibilité superficielle (tactile, douleur…) et profonde (pression, reconnaissance des objets en main…).
L'hémiplégie après un AVC
L’hémiplégie est une forme de paralysie qui va toucher soit le côté droit du corps, soit le côté gauche. En fonction de la zone du cerveau atteinte lors de l’AVC (souvent associées à la motricité dans ce cas), le cadre clinique des symptômes varie. Il est important de préciser que la partie du corps atteinte correspond à la zone opposée de la partie du cerveau endommagée (exemple une hémiplégie du côté gauche du corps signifie un AVC dans la partie droite du cerveau).
Le patient hémiplégique pourra, en fonction de la gravité, présenter les signes cliniques suivant : des faiblesses musculaires, un déséquilibre en fonction du côté atteint, ainsi qu’une une déficience de motricité du bras (patron fléchisseur) et de la jambe (patron extenseur). Par ailleurs d’autres symptômes peuvent s’ajouter selon l’étendue de l’AVC : difficultés d’élocution, problèmes visuels, troubles du comportement, difficultés d’apprentissage, crises d’épilepsie, retard de développement et dans l’apprentissage, rendant les tâches quotidiennes difficiles pour le patient.
Pourquoi la balnéothérapie ?
La balnéothérapie correspond à l’ensemble des soins effectué via l’utilisation d’eau sous forme de bain, en général, dans le cadre d’un cabinet de kinésithérapie, il est d’usage de se servir d’une piscine à haute température (32°).
De nombreux effets sont à recenser entre autres : l’amélioration de la circulation sanguine apportant des effets positifs sur l’ensemble du système cardiovasculaire, une amélioration du tonus musculaire dû à l’effet de flottaison du corps durant les séances de balnéothérapie, qui permet d’augmenter les exercices en qualité et en quantité, ou encore un aspect psychologique très important quant à la sensation de bien être que présente l’immersion du corps pendant la séance de balnéothérapie.
La balnéothérapie et l'hémiplégie
Dans le cadre de l’hémiplégie, les effets de la balnéothérapie ne sont pas à négliger. D’une part l’amélioration du tonus musculaire et de la circulation sanguine vont permettre de récupérer de manière significative les possibles pertes fonctionnelles lors de l’AVC, mais aussi les possibles douleurs consécutives aux rétractions musculaires (voûte plantaire, mains, épaules, dorsalgie…) et déficiences nerveuses.
De plus l’aspect psychologique va être un facteur fondamental quant à la récupération des dysfonctions, notamment par l’élimination de l’appréhension aux chûtes et autres difficultés lors de la déambulation, et par la diminution de l’anxiété et des possibles altérations cognitives (agacement, confusion, troubles du sommeil…)
Le rôle du kiné ?
Dans le cadre de la balnéothérapie le kiné, va intervenir de manière adapté aux séquelles de l’AVC et de la phase d’évolution du patient. De ce fait le champ d’action du kiné va être large. Il peut s’agir de superviser des exercices pour faciliter la récupération fonctionnelle, de la relaxation en intervenant directement avec le patient via des mobilisations souples, de regagner en puissance musculaire avec du renforcement, ou encore de récupérer, voire d’augmenter, les capacités aérobiques et cardiovasculaires.
Il reste à préciser que pour une récupération optimale des séquelles d’un AVC, l’utilisation de la balnéothérapie ne doit pas être exclusive. Il est important de compléter la rééducation avec des mobilisations et exercices hors de la piscine, toujours de manière adaptées au patients et de la gravités des séquelles de l’AVC.
Pour aller plus loin :